55èm jour (Lundi 30 décembre) :
7h15 : Départ de la guest house à vélo. Il me reste encore un site à voir avant d’attaquer ceux situés dans le périmètre payant, le Brazen Palace. Ce dernier étant situé dans l’enceinte du Sri Maha Bodhi Tree, j’en profite pour y retourner et faire d’autres photos. J’y reste une bonne demi heure. Un lieu vraiment magique !
Du Brazen Palace édifié au II° avant J.C. par Dutugemunu, il ne reste que 1600 piliers de pierre de 3,80 m de haut servant de base à l'édifice qui était en bois et aurait brûlé. Il comptait neuf étages et était habité par près de 1 000 moines !!!
Le ticket pour la visite du site d’Anaradhapura se prend à l’Archeological Museum. Il coute 3250 Rs (soit 25$ comme Polonnaruwa). Jusqu’à peu, il était possible de demander un tampon pour pouvoir accéder aux différents sites pendant 3 jours compte tenu de l’étendu du site et des nombreux lieux à voir. Ce n’est plus possible le billet n’étant valable qu’un jour. L’archeological museum étant fermé pour cause de rénovation je pars aussitôt pour la visite.
Il est 9h30. En prenant mon temps et en ne faisant que de courtes pauses, j’y passe toute la journée (jusque 16h30). J’aurai droit à cinq contrôles de tickets en différents points stratégiques (à différents carrefours). Je ne rencontrerai des touristes que sur un seul site, le dagoba Ruvanvelisaya. Une très belle journée par un temps magnifique, riche en découvertes et émotions.
Contrairement à Polonnaruwa, la plupart de sites sont actifs et l’on croise beaucoup de pèlerins venant y prier et apporter des offrandes. Le site est extrêmement vaste et il ne faut pas espérer pouvoir le visiter à pieds dans une seule journée. Le vélo est le moyen idéal. Partout des petits chemins mènent à des ruines non répertoriées dans les guides dans une végétation là encore très jolie avec toujours ces arbres majestueux.
On ne peut rester insensible face à l’immensité des pagodes et le degré de raffinement de cette ancienne capitale fondée au IV° siècle avant J.C.
La présentation des différents sites suit plus ou moins l’ordre établi dans le routard. Avec un minimum de sens de l’orientation (et un bon plan) on s’y retrouve sans problème, des panneaux indiquant les directions un peu partout. Un seul site m’a posé problème pour le trouver, le seul qui ne figurait pas sur mon plan et non fléché, le Dalada Maligawa.
Dagoba Mirisavati
Le roi Dutugemunu construisit ce dagoba en expiation d'une faute. Il avait consommé un mets sans avoir eu une seule pensée pour ceux qui souffrent ou ont faim. Il y enferma sa lance, son sabre et son bol de riz.
Musée archéologique (fermé pour cause de restauration)
Entre ces deux dagobas, divers vestiges ayant conservé leurs secrets, sont disséminés dans les espaces rendus à la nature. On y découvre de beaux piliers sculptés, des perrons encadrés de gardiens, des pierres de lune...
Dagoba Ruvanvelisaya
Cet énorme dagoba a été reconstruit récemment mais les ingénieurs ne devaient pas avoir le compas dans l'oeil car il ont aplati la courbe du dôme comme on peut le voir sur la photo du dessous.
Le dagoba d'origine avait été édifié par ce grand batisseur qu'était le roi Dutugemunu il y a plus de 2000 ans. Très actif il attire un grand nombre de pèlerins.
Sur la gauche du dagoba se trouve une shrine room abritant quelques statues trouvées sur les sites des environs, notamment celle de Dutugemunu reconnaissable à son chapeau à étages.
Maha Vihara
Au centre, une écuelle de 45 pieds de long dans lequel était déposé le riz qui permettait de nourrir jusqu'à 3 000 moines
Au centre, une écuelle de 45 pieds de long dans lequel était déposé le riz qui permettait de nourrir jusqu'à 3 000 moines
Image House
Dagoba Jetavanarama
Ce fut, lors de sa construction le plus grand du site. Il s'élevait à plus de 150 m. La flèche, en partie détruite, était couronnée d'un pinacle orné de pierres précieuses. On a trouvé ici d'importants textes datant du IX° siècle.
Au pied du dagoba, un petit sanctuaire abrite un bouddha couché, des statues de rois de la grande époque d'Anuradhapura (III° - I° siècle avant J.C.) et une frise en haut relief de divinités hindouistes.
Sol et plafond
Il ne reste presque rien du palais royal
Dagoba Thuparama
Le plus ancien du Sri Lanka, élevé tout spécialement pour recevoir la clavicule de Bouddha, qu'il abrite toujours d'ailleurs. Sa forme a changé depuis sa reconstruction en 1840. Les piliers qui se dressent en cercles concentriques soutenaient une toiture circulairequi formait en sorte d'arcade. Ce type d'édifice portait le nom de vatadage. Escalier gardé par des dieux protégés par des najas.
Dalada Maligawa
C'est dans cette toute petite structure à colonnes que fut déposée des son arrivée au Sri Lanka, au IV° siècle avant notre ère, la dent du Bouddha.
Dagoba Lankarama
Dagoba du I° siècle bien conservé car reconstruit en permanence.
Petit et encore opérationnel, il fut édifié par Vattagamini Abhaya.
Une façon bien archaïque de couper l'herbe.
Dagoba Abhayagiri
Edifié sous le règne de Vattagamini Abhaya au I° siècle av JC.
D'une hauteur de 75 m, il était lié au monastère bouddhique situé à coté.
Mahasena Temple
Il ne reste plus de cet ancien complexe monastique que quelques colonnes et une pierre de lune, si belle qu'elle est protégée par une grille. Elle date des VII° - VIII° siècle et est considérée comme la plus belle du pays. Les marches de l'escalier ne sont pas mal non plus avec leurs figures sculptées bedonnantes.
Le décor concentrique des pierres de lune représente les étapes successives pour accéder à la connaissance suprême. Le premier cercle évoque un monde de souffrance symbolisé par le feu.
Sur le deuxième cercle apparaissent les quatre animaux traditionnels : l'éléphant (symbole de la naissance), le cheval (la force de l'âge, la prise de décisions), le lion (la décadence, la maladie, le temps qui file) et le buffle (la mort). Le troisième cercle montre la cause des souffrances : la plante rampante et perverse appelée "Thrusna Latta". Le quatrième, avec ses cygnes apaisants, illustre la sagesse atteinte en prenant le meilleur de chaque chose. Enfin le cinquième cercle montre une frise de fleur, indiquant la mort. En son centre la sixième étape, le nirvana représenté par le lotus. Ensuite cinq marches symbolisent les cinq fautes à éviter : meurtre, vol, immoralité, mensonge et alcoolisme.
En haut des marches, un animal hybride.
(yeux et oreilles de singe, bouche de croco, cou de paon, corps de lion et queue de cheval).
Ratna Prasada
En ruine, ce palais daterait du X° siècle. La pièce maîtresse est une stèle représentant un gardien au fin visage portant un vase rempli d'offrandes symbolisant l'abondance et un rameau dans sa main droite.
Sa tête est surmontée d'un cobra heptacéphale (à sept têtes). Sur le coté, la rampe prend une figure de crocodile qui crache le feu. C'est sur ce site que plus de 5 000 moines se réunissaient pour se confesser et assister à de grandes réunions religieuses.
D'autres vestiges dans le secteur
Une autre pierre de lune donnant l'impression d'être à l'envers.
Bodhi Tree Shrine II
Dharani House
Samadhi Bouddha
Kuttam Pokuna
Deux magnifiques bassins servant aux bains purificateurs des hauts dignitaires. Ils sont presque identiques et le premier possède un escalier latéral. Ils sont tous les deux du V° siècle mais pas du même architecte. On note d'ailleurs quelques petites différences de style. En haut de chaque escalier de gros pots avec des fleurs de lotus fermées pour l'un et ouvertes pour l'autre.
De retour à la guest house je me prend une bière bien méritée (après une
douche froide mais bienvenue) et commande mon dîner que je prends à 18h30, un rice & curry excellent
Par contre l’ambiance est toujours un peu tristounette et n’annonce rien de bien excitant.
Par contre l’ambiance est toujours un peu tristounette et n’annonce rien de bien excitant.
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