Sri Lanka 2013 - 2014
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POLONNARUWA

51èm jour (Jeudi 26 décembre) : 

A 6h45, j’enfourche mon vélo (loué à la guest house) et commence par me prendre un petit déj dans une gargote dans le village (3 parathas et 2 cafés pour 200 Rs).





Puis je me rends aux sites de la partie sud situés en dehors de l’enceinte payante en longeant le lac.



Le premier site que je vois est la statue du roi Parakrama Bahu, principal promoteur de la splendeur de Polonnaruwa (1152 - 1186). Il porte dans ses mains, le joug de la souveraineté (ou un manuscrit de palmes indiquant son érudition). Noter sa légère surcharge pondérale, ses longues moustaches et sa coiffe caractéristique.





Juste à coté s'élève le Poth Gul Vihara, bibliothèque (la plus ancienne de l'ile !) dont il ne reste que quelques structures et qui faisait partie d'un complexe bien plus vaste comme en témoignent les vestiges alentours. Quatre petits stupas de brique aux angles.




Je reviens ensuite sur mes pas en direction du musée en m'arrêtant régulièrement observer les nombreux oiseaux sur la rive.
J'y vois même une mangouste.



 



Il est 8h30 quand j’arrive au musée (qui ouvre à 8h), le lieu où l’on achète les tickets d’entrée (3250 Rs). Visite du musée, intéressant et doté de bien jolies pièces (dommage que les photos soient interdites !). J’y reste une demi-heure puis ré-enfourche mon vélo pour me rendre à la salle du Conseil de Nissandra Malla. D'autres oiseaux ont élu domicile près d'un joli bassin.






La salle du Conseil, située au bord du lac, est constitué de quatre rangées de piliers sur lesquels sont gravés le nom et le titre de celui qui occupait cette place lors des délibérations. C'est ainsi que l'on a retrouvé les places du vice-roi, des chefs militaires et des hauts dignitaires du royaume et un peu mieux compris l'organisation politique de la cité. Il subsiste aussi un très joli lion sculpté, symbole de la royauté, dans un style rappelant l'art chinois.



 







Je pénètre ensuite dans l’enceinte après avoir présenté mon ticket d’entrée. Il est 10h et je vais visiter les différents sites de la zone sud jusque 13h. 

Je commence par le Vejayanta Pasada ou Palais Royal, un édifice qui comptais sept étages et un millier de pièces (là, j'ai un petit doute !). Il aurait été détruit par le feu. Il en reste deux étages et des murs de 2,50 m d'épaisseur !











En face se trouve la salle du Conseil de Parakrama Bahu, élégante construction à trois niveaux ornés de frises où pachyderme, fauves et nains se livrent à une sarabande. Au sommet des marches ont est accueilli par deux lions chinoisants (les cinghalais étaient fils de lion (sinhala, d'où cinghalais)).
Le roi se tenait au bout de la salle, entouré de ses ministres. Des piliers soutenaient une charpente de bois et un toit de tuiles.






 

Non loin, le Kumara Pokuna se présente sous la forme d'un joli bassin à gradins situé en bordure d'un canal.
A coté les vestiges de ce qui devait être un vestiaire.



 






Un peu plus au nord le temple de Shiva n° 1 montre un assemblage de pierres parfait, sans aucun ciment, remontant au XIII° siècle. Malheureusement son sikhara de brique s'est effondré. mais le temple présente encore de beaux restes.








Vient ensuite la terrasse de la relique de la Dent, le site le plus intéressant du secteur, comprenant une dizaine de monuments. On y accède par un escalier au pied duquel se trouve un pédiluve, petit bassin où l'on se nettoyait les pieds avant de grimper sur l'esplanade sacrée. Sur le coté un étrange bas relief représentant des animaux, un avertissement à ceux qui seraient tenté de voler et qui se verraient alors transformés en corbeau ou en chien ?




Vu de près ces copies sont vraiment moches. Ce qui confirme ce que je disais précédemment à savoir que l'artisanat du pays est sans intérêt. 

Au centre de la terrasse se trouve le Vatadage, l'un des édifices les plus anciens (VII° siècle) et les plus beaux de Polonnaruwa.

Le dagoba est desservi de façon symbolique par des escaliers disposés selon les points cardinaux et ornés à la base de pierres de lune d'une très grande beauté et de gardiens sculptés de style hindou dans des stèles qui interdisaient au mal de pénétrer dans l'enceinte.

Certaines pierres de lune ne comportent ni taureau (symbole de l'Inde ni lion (symbole du Sri Lanka), les sculpteurs ne voulant pas que l'on marche dessus. Sur le flanc extérieur des rampes, bas-reliefs de singes. Au sommet, quatre bouddhas assis et tournés vers les quatre points cardinaux. Enfin, tout autour, trois rangées de superbes frises (fleurs de lotus, nains et lions).



















En face, l'Hatadage se distingue par son assemblage de pierres qui rappelle la technique de taille des Incas.
Il aurait été bati en 60 jours et possède aussi une très belle pierre de lune. Fondé par le roi Nissanda Malla au XII° siècle, il abrita longtemps la dent de Bouddha. Trois bouddha en assez mauvais état sont encore visible.













A ne pas confondre avec l'Atadage situé à coté. Construit au XI° siècle par Vijayabahu 1er, ce temple fut le premier à abriter la relique de la dent du Bouddha. Seules subsistent les fondations ainsi qu'un beau Bouddha debout. Les piliers sur lesquels on peut encore voir quelques décors d'origine soutenaient un édifice de plusieurs étages probablement recouvert de bois.





Une jolie stèle sur la gauche de l'édifice


La Salle du Chapitre quant à elle est composée de quelques colonnes avec en son centre une pierre dressée qui ondule.


Le Gal Pota est une énorme dalle de granit de 8,20 m de long sur 1,20 m de large sur laquelle est gravé des textes   relatant les exploits du roi Nissanka Malla qui, entre autres, envahit l'Inde. Cette pierre de 25 tonnes aurait été rapportée de Mihintale (distante de 90 km) par on ne sait quel procédé. Il n'y aurait que les pages 98 à 123 ! Peut être un toit couvrait cet étrange fragment de livre.



Juste à coté se trouve le Sat Mahal Prasada, un curieux temple pyramidale construit  au XII° siècle et possédant des pièces minuscules dont on ignore  la fonction. De par sa similitude avec les temples kmers d'Angkor peut être était il destiné aux marchands cambodgiens.






Dans le Lata Mandapa on peut voir les vestiges d'un petit dagoba de style particulier avec de superbes colonnes sculptées ressemblant à des tiges de lotus que la brise semble faire onduler. C'est là que le roi Nissanka Malla venait se recueillir et écouter des textes religieux.




Enfin le Thuparama est un imposant temple hindou (sous échafaudage), le seul temple a avoir conservé sont toit de briques. Il possède des murs d'une épaisseur de 1,30 m et abrite plusieurs bouddhas.



J'en ai fini avec la terrasse de la relique de la Dent mais il me reste encore beaucoup de sites à découvrir. Je reprends le vélo pour me diriger encore plus au nord et fais un petit détour pour me rendre au Pabalu Vihara, un joli dagoba de brique sur la route du temple de Shiva n° 2. 








Le temple de Shiva n° 2




Je ne savais pas que les macaques aimaient le skaï à ce point. La selle de mon vélo y aura droit aussi !
A l'entrée du groupe nord se trouve quelques temples dédiés aux principales divinités puis un allée centrale qui était bordé de magasins, l'équivalent du cardo des cités romaines.

Vishnu Devale  


Ganesha Devale



Shiva Devale






Le premier site d'importance de cette zone nord est le Rankot Vihara, un immense dagoba dans le style d'Anuradhapura, haut de 50 m, entièrement recouvert de brique et de mousse aux jointures. Il appartenait à un vaste ensemble monastique. Tout autour des petits autels de pierre abritant quelques bouddhas très abimés.













Le Lankatilaka est un édifice temple du XIII° siècle édifié par le roi Parakrama Bahu et renové sous Vijayabahu IV. Presque aussi vaste qu'une cathédrale, constitué d'une nef unique, il abrite un bouddha sans tête de 18m de haut. La nef de 50 m de long et sur 18 m de large devait soutenir une voûte à 40 m du sol. Sur les murs extérieurs, quelques belles sculptures.


















En face se trouve la plate forme du Preaching Hall salle de prière)


Le Kiri Vihara ou "dagoba de lait" est le seul site resté dans son état original, 
n'ayant subi aucune reconstruction. On le doit au roi Parakrama Bahu. 


En face, un autre stupa en brique, beaucoup plus bas, qui devait servir de crématoire.
Belles gargouilles en forme de makara sur le mur d'enceinte.












Vient le Kalu Gal Vihara, le monument le plus étonnant de Polonnaruwa avec ses quatre statues taillées dans la paroi de granit et d'un temple caverne abritant une cinquième statue, d'ou son nom "sanctuaire du roc". D'après des textes anciens, on sait que ces statues étaient abritées par des constructions de brique (que l'on envisage de reconstruire.


















Avant d'atteindre le dernier site, je m'arrête au bassin au lotus se composant de huit pétales de pierre sur cinq étages de gradins.




Le dernier site est le Tivanka Image House, temple ayant conservé quelques belles peintures (malheureusement dans la pénombre). 
Les sculptures sur les murs extérieurs ne sont pas mal non plus, en particulier une frise de nains prenant des poses très comiques.

















Sur le chemin du retour, je m'arrête un bon moment observer les entelles qui prennent leur repas.





Pour finir, la fleur du jour !


Pour en savoir plus sur Polonnaruwa, cliquez ICI

1 commentaire:

  1. Bravo et merci pour votre immense travail. Votre blog m'a été très utile pour mettre de l'ordre dans mes vidéos de Polonnaruwa. Grâce au texte et aux photos, j'ai pu attribuer chacun de mes plans à chacun des trois temples. Sans vous j'étais perdue!
    Je reviendrai certainement sur votre site lorsque je monterai mes films sur Anuradhapura, Dambulla, Kandy ...Encore mille fois bravo et merci, et bon vent. Anne-Marie Antcliffe
    PS: J'ai adoré mon voyage au Sri Lanka!

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